Cloudland

Cloudland

Fontana / 838 237 (Intl), Mai 1989

  1. Breath
  2. Race The Sun
  3. Cry
  4. Why Go It Alone ?
  5. Waiting For Mary
  6. Ice Cream Truck
  7. Bus Called Happiness
  8. Monday Night
  9. Love Love Love
  10. Lost Nation Road
  11. Fire
  12. Nevada!
  13. The Wire
  14. Flat
  15. Pushin

Bonus*

  1. Breath (alt. mix)
  2. Wine Dark Sparks
  3. Bang The Drum
  4. Bus Called Happiness (live)
  5. Love Love Love (Cajun House Mix)

David Thomas : voix
Jim Jones : guitare, voix
Allen Ravenstine : synthétiseurs EML, voix
Tony Maimone : basse, voix
Scott Krauss : batterie
Chris Cutler : batterie
avec
Stephen Hague : claviers

Titres signés Cutler - Jones - Krauss - Maimone - Ravenstine - Thomas sauf "Love Love Love" signé Herman - Krauss - Laughner - Taylor - Wright et "Bang The Drum", Feldman - Jones - Krauss - Thomas

Production : Stephen Hague, Paul Hamann & Pere Ubu
Ingénieurs du son : Paul Hamann, Dave Meegan
Studio : Suma Studios (Paisneville/Ohio), Advision Studios (Londres/UK)
Masterisation réédition : David Thomas & Paul Hamann (Suma / janvier 2007)

Graphisme original & Photos : John Thompson
Photos : John Thompson, Kathy Ward
Graphisme de la réédition (2007) : John Thompson

Enregistrement

Enregistrement original aux Studios Suma (Cleveland) entre juin et septembre 1988 par Paul Hamann.
Un premier mixage a été réalisé par Paul Hamann aux Paisley Park Studios de Minneapolis en septembre 1988 mais pas retenu pour l'édition originale de l'album.
Les titres Breath, Race The Sun, Waiting For Mary et Bus Called Happiness ont été réenregistrés aux studios Advision (Londres) par Dave Meegan et produits par Stephen Hague en octobre 1988 et janvier 1989.
Why Go It Alone et Love Love Love ont été mixés par Daniel Miller et Rico Conning aux Konk Studios en janvier 1989.
Les autres titres ont été produits par Paul Hamann, avec l'aide de Dave Meegan pour Fire et Nevada!. Ils ont été mixés par Dave Meegan entre novembre 1988 et janvier 1989 aux studios Advision.
La version live de Bus Called Happiness, produite par Dale Griffin, a été enregistrée par Mike Engles dans le studio Eden Sound de Londres pour Radio One (BBC) le 27 juin 1989.

Notes sur les bonus :
Wine Dark Sparks et Bang The Drum ont été enregistrés du 28 janvier au 1er février 1989 à Suma par Paul Hamann et produits par Pere Ubu. WDS figure originellement sur le simple Waiting For Mary et BTD en face B de Breath.
La version live de Bus Called Happiness, auparavant inédite, a été enregistrée pour le John Peel Show. Pere Ubu était composé de David Thomas, Jim Jones, Eric Feldman, Tony Maimone, Chris Cutler et Scott Krauss lors de cette session.
Le Cajun House Mix de Love Love Love par The Groove Corporation figure sur le simple du même nom, version maxi et cd.
Breath (alt. mix) est issu du mixage original de Paul Hamann (Paisley Studios).

Editions

Label Référence Pays Date Commentaires
Fontana/Phonogram 838 237-1 Intl Mai 1989 lp
Fontana/Phonogram 838 237-4 Intl Mai 1989 mc
Fontana/Phonogram 838 237-2 Intl Mai 1989 cd
Fontana/Polygram 838 237-1 US Mai 1989 lp
Fontana/Polygram 838 237-4 US Mai 1989 mc
Fontana/Polygram 838 237-2 US Mai 1989 cd
Fontana/Polygram 838 237-1 Canada Mai 1989 lp
Polygram/Universal 80100799 UK 2004 cd cd-r fabriqué à la demande
Mercury/Universal 9846415 Intl 16/04/2007 cd *
cover original UK Cloudland

Pochette originale UK (1989)

K7 UK Cloudland

mc, UK (1989)

cover original US Cloudland

Pochette originale US (1989)

K7 US Cloudland

mc, US (1989)

Les éditions originales américaines et européennes ont quelques différences graphiques : couleur du lettrage (jaune en Europe, noire aux USA), logos et positionnement de la référence. L'ordre des textes n'est pas le même dans les deux livrets du cd.

Fire et The Wire ne figurent pas sur l'édition vinyle.
Les mixages originaux de Paul Hamann (Paisley Park Studios / Septembre 1988) de Monday Night, Lost Nation Road, Nevada!, The Wire, The Waltz et Pushin' ont pris la place des mix londonniens sur la réédition Mercury.

Les notes du livret de la réédition Mercury sont signées David Stubbs

Chroniques

Rock & Folk 265 Pere Ubu en agace certains. Jamais la même formation, pas de style vraiment défini, très peu de repères visuels. Et original avec ça... " Here it comes again. The ice-cream truck. The melody's about to make me sick. Baby shut that door. There's too much music in the land. You hear it everywhere. " (" Ice-Cream Truck "). A la différence de feu Roy Orbison, solitaire " de profundis ", David Thomas a, lui, décidé de s'accompagner. D'enrober sa lucidité intraitable de serpentins, vignettes et autres patches colorés avec la spontanéité et le sens de l'harmonie tordu propres aux enfants. David Thomas entend des voix. Des voix qui le poussent à se parer de son épuisette et partir à la chasse aux papillons. Mais David Thomas a une particularité. Il fait ça les yeux fermés à reculons. Et le résultat, quand il n'asseoit pas directement, nous met aux aguets. Il y a toujours chez Pere Ubu, se faufilant entre les guitares projetées comme des framboises contre un mur de béton, une petite brise de synthé crypté ou une boucle de basse derrière lesquelles peut se cacher la Vérité.
Moins strictement expérimental ou avant-gardiste que par le passé, il faut avant tout retenir de ce onzième album du groupe de Cleveland enregistré en partie aux studios Paisley Park, outre cette ivresse de sons et de mélodies (déjà en 78, " Drinking Wine Spodyody ") présente jusque dans l'apaisement, un état de félicité un peu pantois qui empiète de plus en plus sur l'urgence. Comme si, en plein mouvement (en voyage, dirons-nous) le cerveau procédait à un arrêt sur image. Cerveau, intellect, intello : le rapprochement avec les anthropologues de Talking Heads et l'héritage Beatles baigné dans l'humour tout britannique d'XTC reste latent, de même que la comparaison avec un Stan Ridgway ou des Cramps post-modernes. Mais bien que travaillée sous un angle peu ordinaire, la musique de Pere Ubu reste de la pop libérée, puisant où bon lui semble les ingrédients requis. Parce que David Thomas ne peut se contenter d'explorer qu'une couche par titre (dans chacun, il plonge et remonte à la surface au moins une fois), une chanson de Pere Ubu ne s'impose pas crânement. Et quand bien même on ne voudrait pas se creuser, faire un petit effort, il n'est plus impossible de goûter à ces pizzas surréalistes en faisant des tours de manège. Embarquez et gardez les yeux ouverts. Deux ou trois trucs vous intrigueront mais une fois le périple terminé, vous ne pourrez résister à remettre ça. Enfin, s'il vous est déjà arrivé de vous sentir voluptueusement distant, seul mais dans un état second jouissif, au milieu d'une agitation un peu sourde, dans le contexte plus précis d'une plage, d'une fête foraine ou d'une rue bondée quand il fait beau, vous devriez bien accrocher.
José Guerreiro, Rock & Folk, n°265, Juillet 1989

Best 254 Les groupes arty(ficiels ?) de la période après-punk du début des années 80 se sont vite retrouvés face à cette alternative : rentrer dans les rangs, comme XTC, Talking Heads ou disparaître comme The Pop Group et Pere Ubu. Pere Ubu qui, avant de s'échouer en 82, avait eu le temps d'inventer quelque chose comme de la pop d'"avant-garde" ou "surréaliste" (pourquoi pas ?) dont on compte encore les descendants, de Sonic Youth à That Petrol Emotion.
Mais voilà que Pere Ubu et son chanteur-éléphant David Thomas se reforment intempestivement, comme tout le monde. Et sous couvert de "s'adapter" à l'époque se surprennent à faire "véhiculer" leur concept-idée-attitude-poésie (????) par n'importe quel refrain abject, funky, folk, pop, expérimental (avec tout plein de breaks crispants), le tout nappé d'une pratique dérision à la Talking Heads. Pourtant le pachydermique David Thomas, bien que moins sexy que Pat Benatar, est capable de violence, d'humour et d'une certaine originalité par instant quand il arrive à retrouver son souffle entre deux lames pop et qu'il resurgit Ubuesque et Beefheartien, trouvant ses mesures dans les ressacs expressionnistes ; il est alors de loin préférable à l'hippopotame qu'il était juste avant, barbotant ridiculement dans un bassin d'eau plate.
Gilles Riberolles, Best, n°254, Septembre 1989

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